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Dix millions de Franciliens menacés d’une hausse de 20 % de leur abonnement transport

Valérie Pécresse prévient qu’elle fera passer le passe Navigo de 75 à 90 euros si le gouvernement ne l’autorise pas à taxer les entreprises pour absorber les surcoûts des crises sanitaires et énergétiques.

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Publié le 29 novembre 2022 à 02h30, modifié le 29 novembre 2022 à 03h15

Temps de Lecture 3 min.

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Un passager devant un portique de la gare du Nord, à Paris, le 14 novembre 2007.

Quelle va être la hausse du coût des transports pour les Franciliens en 2023 ? C’est la question à 650 millions d’euros que Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, pose au gouvernement. La région et ses habitants sont la première source de financement d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), qui organise l’offre de transports et, à ce titre, définit la fréquence des métros, bus, RER et Transiliens et passe commande à la RATP, aux différentes sociétés de bus et à la SNCF. C’est IDFM qui fixe le prix du ticket de métro ou de bus et surtout du passe Navigo, sésame des Franciliens pour se déplacer dans la capitale.

Le conseil d’administration de cette entité se réunira le 7 décembre pour décider de la hausse des tarifs. Pour préparer cette réunion, la présidente de la région a adressé aux trente administrateurs d’IDFM un rapport tarifaire et un rapport budgétaire, accompagnés d’une lettre au ton alarmiste face à l’envolée des coûts en 2023.

« L’heure est grave car malgré toutes mes tentatives pour obtenir de l’Etat de nouvelles recettes, le blocage du gouvernement dessine la voie d’un passe Navigo à 90 euros. Ceci serait socialement inacceptable », écrit la présidente.

Trois scénarios

Trois scénarios sont sur la table. Le « bouclier tarifaire à l’allemande », tout d’abord, qui, s’il était appliqué à l’Ile-de-France, conduirait l’Etat à compenser intégralement les 650 millions d’euros de surcoûts liés à la hausse du prix de l’énergie et des travaux restant à financer. Personne ne perdra de temps sur cette idée écartée par le gouvernement.

La présidente présente donc deux autres options. La première met à contribution tous ceux qui financent les transports – les collectivités, les entreprises et les usagers – pour financer les 650 millions d’euros. Tous supporteraient une hausse de 7,5 % de leur contribution. La région, la Ville de Paris et les départements l’ont acceptée. Les usagers verraient le passe Navigo passer de 75,20 euros à 80,80 euros par mois.

Les entreprises, elles, seraient mises à contribution à travers une hausse du versement mobilité de 7,5 %. Via cet impôt, toutes les sociétés de onze salariés et plus financent déjà la moitié du budget d’IDFM. Elles paieraient 350 millions d’euros de plus. Le hic, c’est que ni la région ni IDFM ne peuvent décider d’augmenter cet impôt : il faut passer par le Parlement. L’aval de la majorité est nécessaire et elle attend le feu vert du gouvernement, qui exclut toute hausse d’impôt.

Sans mesure fiscale – c’est le troisième scénario – le prix du passe Navigo passera à 90 euros (45 euros pour les seniors), soit une hausse de 20 %. Une « taxe Macron » dénonce Valérie Pécresse. Le prix du ticket à l’unité passerait, lui, de 1,90 à 2,30 euros (1,79 euro le ticket dématérialisé avec le passe Navigo Liberté+), le ticket acheté à bord des bus de 2 euros à 2,50 euros.

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